Au fil de l'AFP
Deux journalistes AFP présélectionnés pour les prix Albert-Londres
Romain Colas, journaliste au bureau de Moscou, fait partie des 9 finalistes du prix Albert-Londres (catégorie Prix de la presse écrite), qui sera décerné fin novembre. Célia Lebur, coordinatrice de la cellule Investigation numérique de l’AFP pour l'Afrique francophone, a également été présélectionnée dans la catégorie Prix du livre pour l’ouvrage « Mafia Africa » qu’elle a co-écrit.
Romain Colas, 31 ans, est en poste depuis l’été 2018 au bureau de l’AFP à Moscou. Entré à l’agence comme apprenti, il s’est aguerri au bureau de Strasbourg avant de signer pour Moscou. Polyvalent – il maitrise la vidéo -, doté d’une plume aussi nerveuse que précise, Romain Colas a plongé dans le reportage en Russie comme on plonge dans une bania.
Depuis l’offensive russe en Ukraine, il ausculte, dans un contexte croissant de répression, les soubresauts de la société russe, de Pskov à Rostov, auprès des vétérans comme des opposants à l’intervention.
A travers la présélection de Romain, c’est le courage et l’impressionnant travail, dans des conditions difficiles, de l’ensemble du bureau de Moscou qui sont également distingués.
Crédit photo : Romain Colas © Vladimir Kurashov
Les autres journalistes présélectionnés dans la même catégorie sont :
- Julie Brafman – Libération
- Wilson Fache – Libération, l’Echo, Mouvement
- Louis Imbert – Le Monde
- Rachid Laïreche – Libération
- Célian Macé – Libération
- Bruno Meyerfeld – Le Monde
- Julia Pascual – Le Monde / M, le magazine du Monde
- Émilie Rosso – France 3 Auvergne-Rhône-Alpes
Avant d’arriver à la tête de la cellule Investigation numérique de l’AFP pour l’Afrique francophone en 2020, Célia Lebur, 37 ans, occupait depuis 2016 un poste de correspondante pour l’AFP au Nigeria. Dans « Mafia Africa », co-écrit avec Joan Tilouine et publié chez Flammarion, elle enquête sur l’expansion internationale des « cults », ces groupes criminels originaires du sud du pays.
Les autres auteurs présélectionnés dans la même catégorie sont :
- Hélène Ferrarini – « Allons enfants de la Guyane » (Anacharsis)
- Julien Goudichaud et Nicolas Torrent – « Les Plages de l’embarquement » (Les Arènes)
- Anne-Sophie Jahn – « Désir noir » (Flammarion)
- Nicolas Legendre – « Silence dans les champs » (Arthaud)
Crédit photo : Célia Lebur © Céline Niezawer/Flammarion
Les Prix Albert-Londres 2023 seront proclamés au Palais des congrès de Vichy, lundi 27 novembre prochain à 18 heures.
Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix récompense chaque année le meilleur reporter de presse écrite et, depuis 1985, le meilleur reporter audiovisuel. Depuis 2017 est également décerné le prix du meilleur « livre d'enquête et de reportage ».
Le Prix Albert Londres est revenu cinq fois à des journalistes de l’AFP : Patrick Meney en 1983, Sammy Ketz en 1988, les journalistes du bureau de Moscou de l’AFP en 1995 (Isabelle Astigarraga, Boris Bachorz, Marielle Eudes, Paola Messana, Catherine Triomphe, Stéphane Orjollet, Sebastian Smith, Bertrand Rosenthal et Jean Raffaelli), Michel Moutot en 1999 et Emmanuel Duparcq en 2011.