Au fil de l'AFP
L'AFP et Google "proches d'aboutir à un accord", selon les deux parties
Google et l'Agence France-Presse sont "proches d'aboutir à un accord" sur la question des droits voisins, ont indiqué mardi le PDG de l'AFP Fabrice Fries et le directeur général de Google France Sébastien Missoffe, dans des déclarations transmises conjointement à l'AFP.
"Les discussions avec Google ont bien progressé et nous sommes proches d'aboutir à un accord", a expliqué M. Fries. "La conclusion de ce dossier donnera une portée concrète aux efforts menés en France pour l'application d'une rémunération du droit voisin, et ouvrira la porte à un partenariat mondial et durable avec Google", a-t-il ajouté.
Sébastien Missoffe a précisé que l'accord en gestation portait "sur une licence globale pour l'utilisation de différents contenus de l'AFP dans nos produits et services, ainsi que la rémunération au titre du droit voisin pour les publications de presse de l'AFP". "Nous sommes confiants de parvenir à un accord qui s'inscrira dans la continuité de notre engagement de long terme auprès des éditeurs et des agences de presse en France", a-t-il poursuivi.
Cette annonce intervient au moment ou l'Autorité de la Concurrence française a imposé une amende de 500 millions d'euros à Google pour ne pas avoir négocié "de bonne foi" avec les éditeurs de presse sur l'application des droits voisins.
L'AFP faisait partie, avec l'Alliance de la presse d'information générale (APIG) qui regroupe notamment les quotidiens nationaux et régionaux, et le SEPM, syndicat de la presse magazine, des plaignants qui avaient saisi fin 2019 le gendarme français de la concurrence pour abus de position dominante du géant américain.
Ils reprochaient à Google de profiter de sa position de domination écrasante sur le marché des moteurs de recherche pour chercher à éviter d'appliquer la toute nouvelle législation sur les droits voisins.
A la suite de cette plainte, l'Autorité de la concurrence avait enjoint à Google, à titre de mesures d'urgence, de négocier pendant trois mois "de bonne foi" avec la presse sur la question des droits voisins.