Au fil de l'AFP

Shah Marai, chef photographe de l'AFP à Kaboul, tué lors d'un double attentat suicide

Shah Marai a été tué lundi 30 avril à Kaboul alors qu’il était accouru sur les lieux d’une première explosion dans la capitale afghane. Ce deuxième attentat visait clairement la presse : huit autres journalistes travaillant pour des médias locaux comptent parmi les victimes.

Shah Marai travaillait pour l'AFP depuis 1996, où il avait commencé comme chauffeur-fixeur, avant de devenir photographe puis chef photographe. Depuis la chute des talibans en 2001, ce natif de la plaine de Shamali (au nord de Kaboul) avait couvert tous les bouleversements qu’a connus son pays et dont il témoignait dans un post du blog Making of de l’AFP.

De nombreux messages de sympathie et de condoléances ont été reçus par l’Agence ([email protected]) pour rendre hommage à Shah Marai, qui laisse six enfants dont une petite fille née il y a quelques semaines à peine.

« Cette tragédie nous rappelle le danger auquel nos équipes doivent sans cesse faire face sur le terrain et le rôle essentiel des journalistes pour la démocratie. Les journalistes ont été la cible de cette attaque, nos pensées et nos condoléances vont à sa famille et à celles des autres journalistes tués », déclare Fabrice Fries, Président-Directeur Général de l’AFP.

« C'est avec une extrême tristesse que nous avons appris ce matin la mort de Shah Marai. Une fois encore, après la mort de Sardar Ahmad en 2014, le bureau de Kaboul est frappé par un événement tragique. Je veux exprimer mes profondes condoléances à la famille de Shah Marai et à toute l'équipe du bureau de Kaboul. Shah Marai était un grand photographe, et une personne merveilleuse. Bien sûr, l'AFP offrira tout son soutien à sa famille », ajoute Michèle Léridon, directrice de l'Information de l’AFP

« Nous ne pouvons qu'honorer la force, le courage et la générosité d'un photographe qui a couvert des événements souvent traumatisants avec sensibilité et professionnalisme », conclut-elle.