Au fil de l'AFP

« Vu d’Europe » : permettre aux Européens de mieux se comprendre grâce à des technos innovantes

L'AFP est fière de participer à cette nouvelle initiative pilotée par l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER).

Au moment où les Européens ont plus que jamais besoin de mieux se comprendre, l’offre numérique innovante « Vu d’Europe » accélère ses efforts pour proposer aux citoyens une couverture multilingue des grands sujets de l’heure, réalisée par une douzaine de médias de service public.

Forte d’un succès d’audience dès son lancement il y a moins d’un an, cette initiative unique a ouvert de nouveaux horizons en utilisant des outils de traduction et de recommandation automatique, afin de mieux servir des audiences friandes des infos professionnelles des médias audiovisuels publics. Dans cette phase II, le groupe des médias partenaires va surtout s’élargir avec l’arrivée de nouveaux participants, s’étendre aux réseaux sociaux pour toucher un public plus jeune, et travailler sur un algorithme de journalisme de service public.

 

Lors de la première phase de ce projet lancé en juillet 2021, onze médias de service public (MSP) se sont associés à l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) pour proposer une offre nouvelle d’information collaborative permettant au public d’accéder à des contenus vérifiés, fournis en temps réel et dans les langues de différents pays européens. Ce sont ainsi 6500 articles qui ont été mis à disposition sur les sites Web des médias partenaires, en huit mois à peine. Avec plus de 45 millions de vues, le public a de toute évidence plébiscité cette initiative. Les MSP qui participent au projet peuvent afficher un fil d’actualités dédié sur leurs pages d’accueil ou en complément de leurs articles, soulignant ainsi l’importance croissante d’un angle européen dans leur couverture de l’actualité.

La phase II fera fond sur cette réussite pour continuer à déployer, au cours des 14 prochains mois, ce modèle innovant de partage d’informations en ligne. Une nouvelle stratégie axée sur les médias sociaux devrait permettre d’accroître l’engagement du public et de toucher une nouvelle cible, plus jeune. C’est aussi dans le cadre de cette nouvelle phase que sera développé un algorithme sur le journalisme de service public. Les deux phases de ce projet novateur sont cofinancées par la Commission européenne.

Delphine Ernotte-Cunci, présidente de l’UER et de France Télévisions, déclare :

« Pour le public, identifier des sources d’information dignes de confiance n’est pas chose aisée. Notre objectif est de créer un réseau paneuropéen de rédactions fondé sur les valeurs du service public et appliquant les plus hauts standards de journalisme. « Vu d’Europe » offre différentes perspectives sur des sujets locaux comme sur les grands événements de l’actualité internationale. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie nous avons vu toute l’importance que revêt notre réseau européen de journalistes, qui propose des contenus d’information explorant les nombreuses facettes de la réalité européenne, en temps réel et dans différentes langues, aidant ainsi le public à avoir une vision plus claire des événements. C’est la raison pour laquelle ce projet change la donne. »

Jon Williams, directeur de l’information et des magazines à la RTÉ (Irlande), ajoute :

« Il est plus important que jamais de bien comprendre notre monde, à commencer par notre environnement immédiat. Après le Brexit, l’initiative « Vu d’Europe » nous a non seulement permis d’élargir et de diversifier notre couverture destinée au public irlandais, mais également de toucher d’autres audiences, dans l’Europe entière. Alors que nous renforçons notre présence à l’international et recevons le label JTI – standard européen d’un journalisme digne de confiance – ce projet nous offre un moyen supplémentaire d’aider nos publics à replacer dans leur contexte les grands sujets d’actualité et à assembler les pièces du puzzle dans un monde toujours plus complexe et mouvementé. »

Afin de mettre en lumière les nombreuses facettes de la réalité européenne, « Vu d’Europe » utilise des systèmes développés pour l’outil de suivi des Actualités Eurovision : les algorithmes de recommandation PEACH sélectionnent les articles pertinents, tandis que l’application EuroVOX, basée sur l’intelligence artificielle, s’occupe des traductions.

Mis au point par l’UER, ces produits aident à surmonter les barrières linguistiques et culturelles, apportant ainsi une contribution essentielle à la société et à la démocratie. Au cours de la phase II, ces applications seront optimisées et développées afin de faciliter encore davantage le partage d’informations.  

Le projet accueillera en outre de nouveaux partenaires et évaluera la possibilité de nouer des partenariats de distribution avec des institutions partageant les valeurs du service public (établissements culturels, bibliothèques, groupes de réflexion, universités). En complément, des écoles de journalisme seront conviées par des médias audiovisuels publics à participer aux travaux de leurs laboratoires d’innovation journalistique. Autant d’éléments qui participeront à l’édification d’une sphère publique européenne.

L’initiative bénéficiera de surcroît de nouvelles contributions éditoriales qui valoriseront son image de marque et démultiplieront son impact : 

  • des contenus multimédias paneuropéens fournis par l’Agence France-Presse ; 
  • un projet pilote européen de l’initiative « Brainstorm » de la RTÉ, qui donne aux chercheurs et universitaires la possibilité d’alimenter le débat public ;  
  • un rôle accru pour France Télévisions, qui mettra à disposition ses systèmes de vérification des faits à la pointe du progrès ; 
  • des contenus de l’Eurovision Social Newswire viendront compléter les informations partagées ; unique en son genre, ce service collabore en temps réel avec des Membres de l’UER pour dénicher et authentifier les récits de témoin les plus intéressants. 

À PROPOS DE « VU D’EUROPE » 

Ce projet rassemble des médias audiovisuels publics qui partagent des contenus et des informations originales en ligne, pour offrir à leurs audiences respectives un regard neuf sur des thématiques intéressant l’ensemble du Vieux Continent. 

Les médias participants alimentent un service de recommandation d’informations qui a pour vocation d’aider les Européens à replacer dans leur contexte les grands sujets du moment et à mieux comprendre comment d’autres pays abordent ces enjeux. 

Le projet repose sur des systèmes à la pointe de la technologie, mis au point par l’UER. L’outil de suivi des actualités Eurovision permet aux médias participants de suivre en temps réel les contenus en ligne produits par leurs homologues, l’outil de recommandation automatique PEACH et des filtres les aidant à identifier les sujets qui trouveront un écho auprès de leurs publics nationaux.  

Chaque organisme participant publie ensuite ses sujets originaux sur un hub d'information numérique, l’IA permettant de traduire ces contenus dans la langue du public cible, le tout grâce à l’outil EuroVOX de l’UER et à des workflows éditoriaux efficaces. 

Pilotée par l’UER depuis Bruxelles, cette initiative rassemble ses Membres des pays suivants : Allemagne (BR-ARD), Belgique (RTBF), Espagne (RTVE), Estonie (ERR), Finlande (Yle), France (France Télévisions), Irlande (RTÉ), Italie (Eurovision Italy, RAI), Portugal (RTP), Suède (SR) et Suisse (SWI swissinfo.ch). La chaîne franco-allemande ARTE, le Constructive Institute (Danemark) et l’Agence France-Presse (AFP) y participent également.

 

Ce projet est cofinancé par l’action préparatoire de l’Union européenne – « Plateformes médiatiques européennes »