Actualité de l'AFP
« Grandir dans la guerre », exposition de Patrick Baz, photographe de l’AFP, du 3 au 10 novembre, place Kléber à Strasbourg
Dans le cadre du Off du Forum mondial de la Démocratie qui se déroulera du 7 au 9 novembre 2016 à Strasbourg, une exposition « Grandir dans la guerre » mettra à l'honneur le travail de Patrick Baz, ancien responsable régional Photo au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour l'AFP.
Du 3 au 10 novembre 2016, découvrez ses photographies de la guerre du Liban à l’invasion américaine en Irak, la révolte en Libye..., place Kléber à Strasbourg.
Le vernissage de l’exposition aura lieu lundi 7 novembre à 17h, en présence de Patrick Baz et des journalistes de l’AFP.
Patrick Baz, franco-libanais, est né le 7 mai 1963, à Beyrouth. Quand la guerre du Liban éclate, en 1975, il n’a que 12 ans. Résidant non loin de la ligne de démarcation qui sépare les quartiers chrétiens et musulmans de Beyrouth, il est contraint de grandir plus vite, au rythme des bombes. Fasciné par la guerre et les miliciens qui contrôlent son quartier, il décide de flirter avec la mort, non pas avec des armes mais avec un boitier. Un appareil photo qu’il ne lâchera plus. Le Liban devient alors son terrain d’apprentissage. Entre 1982 et 1988, son objectif est pointé sur les affrontements de rue, les voitures piégées, les bombardements, l’invasion israélienne… En 1989, l’Agence France Presse (AFP) lui donne l’opportunité de couvrir la première Intifada. A 26 ans, Patrick Baz se rend en Israël et dans les territoires occupés palestiniens, Gaza et la Cisjordanie. Il y découvre une terre où les pierres comptent plus que les hommes. Entre temps il couvre d’autres conflits qui secouent la planète, notamment la première guerre du Golfe en 1990, le Kurdistan en 1991, la Somalie, l’enfer de Sarajevo en 1993. Patrick Baz fonde le service photo de l’AFP pour le Moyen-Orient en 1996 et dirige ce service jusqu’en 2015. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à courir toujours vers les zones de fracture, là où la vie est plus intense car plus fragile comme en Irak depuis 1998 où il rencontrera les insurgés de Falloujah, vivra l’« embedment » dans les unités de l’armée américaine. Il y connaîtra aussi l’angoisse de l’enlèvement, mais surtout en repartira marqué à jamais par le regard des enfants de la guerre.