Actualité de l'AFP
«Londres, etc.» : un webdocumentaire de l'AFP sur CBS
LONDRES - Pour le bureau de Londres, les JO sont évidemment la grande affaire de l'année.
Mais avant même de parler sport, il y avait une autre histoire à raconter : celle de la ville hôte.
Une ville en perpétuelle mutation, hérissée de grues, terrain d’expérimentation des plus grands architectes de notre temps.
Une ville où la tradition se cultive tout autant que la modernité, où les contrastes s’affichent, souvent brutalement.
Comment raconter ces disparités, cette capitale dans toute sa complexité ?
Ici la quintessence de la culture British cohabite avec la mosaïque ethnique la plus variée d’Europe, les plus riches vivent à quelques mètres des plus pauvres…. sans même y songer. Les 3.000 parcs de la ville « verte » n'empêchent pas un taux de pollution record, les transports sont innombrables… et tout aussi lents et chaotiques les uns que les autres. La plus haute tour d'Europe peut se construire à deux pas de la célébrissime (autre) Tour de Londres, changeant irrémédiablement et radicalement le paysage. Et l'Art est partout, inattendu, officiel, provocateur.
Autant d'histoires, autant de chapitres.
« Londres, etc. », « Tours et détours dans la ville Olympique », était né… dans nos têtes.
Restait à choisir le bon media, et le webdocumentaire s'est tout naturellement imposé. Parce qu'il est plus riche, moins éphémère, parce qu'il permet de montrer, de faire entendre, de faire ressentir, autant que d'expliquer.
Texte, vidéo, photo, multimédia : sous la houlette de la direction du plus grand bureau de la région Europe, où toutes les compétences sont réunies, chacun des corps de métier a pris en charge un ou plusieurs thèmes en janvier dernier.
Certains allant même jusqu'à composer et jouer leurs propres musiques (section ethnique, avis aux amateurs).
Pour la cohérence de l'ensemble, il était important que nous nous retrouvions autour de quelques idées fortes: montrer plutôt que décrire, faire parler les Londoniens et non pas les journalistes, amuser tout en informant (le quizz sur les riches et les pauvres, les factboxes, les transports mis au banc d'essai).
Mais il était tout aussi important que la créativité s'exprime. Dans le timelapse d'introduction, dans le tournage des vidéos, le montage, la construction du site.
Aucune des vidéos n'est « voicée » par un journaliste, et le parti pris esthétique est d'oser dans les couleurs et les rythmes, à l'image de Londres elle-même.
Pour concevoir et réaliser « Londres, etc. », nous nous sommes aussi appuyés sur le très beau travail d'Elise Menand et Nicolas Miletitch sur la chute de l'URSS (webdocumentaire de l'AFP sorti en décembre 2011) et de Medhi Lebouachera et Farid Addala sur les printemps arabes.
Nous avons regardé de près les leçons tirées, par les journalistes, le marketing et la technique avant de nous lancer. Et profité de tout le talent et le savoir-faire de Naira Davlashyan du bureau de Moscou pour mener à bien les difficiles étapes de programmation du site.
Au-delà, cet exercice a été aussi pour nous l'occasion de montrer une fois de plus que des trois grandes agences mondiales, l'AFP est certainement celle où journalistes texte et multimedia, photographes et vidéastes sont les plus capables de dialoguer, de travailler ensemble et, dans certains cas, de passer d'un langage a l’autre. Regardez les credits du webdocumentaire: une cinquantaine de personnes ont travaillé sur le projet. Dans d'autres agences, ce type de travail est bien souvent confié à des agences externes ou à des spécialistes.
Cette agilité et cette flexibilité des journalistes et photographes ont déjà été et continueront à être cruciales pour le développement et la survie de l'AFP dans le monde de plus en plus difficile des medias.
Avec la decision de CBS de mettre en ligne ce webdocumentaire (grâce à l'aide de notre commercial aux Etats-Unis Gilles Tarot), c'est une belle reconnaissance de notre démarche à tous.